Philipp Jarnach to Ferruccio Busoni arrow_backarrow_forward

February 13, 1917

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N.Mus.Nachl. 30, 86

Mon cher Maître

Merci de vos lignes amicales qui sont venues me trouver
au fond de ma détresse. – Je n’ai malheureusement rien
de réjouissant à vous communiquer; ma santé n’est pas
encore satisfaisante, il paraît que les nerfs ne vont pas,
ma femme vous racontera cela. – J’ai décidé de me consacrer
à toute autre occupation. J’ai pour cela deux raisons: d’a-
bord rattraper le retard occasionné par théâtre, maladie, etc
et ensuite épargner mes forces, „welche mich jetzt so schnöde
im Stiche ließen.“

Ce qui me prive le plus dans ma claustration actuelle, c’est
de ne pas pouvoir aller chez vous.

La Züricher Post publie ce matin quelques amabilités sur
mon compte. Konzert im Kleinen Saal der Zürcher Tonhalle am 8.2.1917, Programm u. a.: Jarnach, Streichquartett e-Moll; Mozart: Flötenquartett D-Dur KV 285; Brahms: Klavierquartett A-Dur op. 26 (annonciert in: Neue Zürcher Zeitung vom 8.2.1917, Nr. 230, 1. Morgenblatt, S. [4]; Digitalisat). Besagte Rezension entstammt der Züricher Post vom 13.2.1917, woraus sich die Datierung dieses Briefes ergibt (vgl. Weiss 1996, S. 407). Elle me reproche de n’avoir pas autant de
talent que Mozart (ce qui n’est vraiment pas plus le
faute de Mozart que la mienne,) et m’accuse d’avoir, avec
mon affreux Quatuor, gâté un beau programme. Le mon-
sieur est un ingra: jamais le Sphéroïde op. 26 du grand
Johannes
ne lui aurait paru si paradisiaque, s’il n’avait
pas, auparavant, oui mes borborygmes..??

Mille amitiés de votre fidèlement dévoué

Philipp Jarnach

Mon cher Maître

Merci de vos lignes amicales qui sont venues me trouver au fond de ma détresse. – Je n’ai malheureusement rien de réjouissant à vous communiquer ; ma santé n’est pas encore satisfaisante, il paraît que les nerfs ne vont pas, ma femme vous racontera cela. – J’ai décidé de me consacrer à toute autre occupation. J’ai pour cela deux raisons: d’abord rattraper le retard occasionné par théâtre, maladie, etc et ensuite épargner mes forces, « welche mich jetzt so schnöde im Stiche ließen. »

Ce qui me prive le plus dans ma claustration actuelle, c’est de ne pas pouvoir aller chez vous.

La Züricher Post publie ce matin quelques amabilités sur mon compte. Konzert im Kleinen Saal der Zürcher Tonhalle am 8.2.1917, Programm u. a. : Jarnach, Streichquartett e-Moll ; Mozart : Flötenquartett D-Dur KV 285 ; Brahms : Klavierquartett A-Dur op. 26 (annonciert in : Neue Zürcher Zeitung vom 8.2.1917, Nr. 230, 1. Morgenblatt, S. [4] ; Digitalisat). Besagte Rezension entstammt der Züricher Post vom 13.2.1917, woraus sich die Datierung dieses Briefes ergibt (vgl. Weiss 1996, S. 407). Elle me reproche de n’avoir pas autant de talent que Mozart (ce qui n’est vraiment pas plus le faute de Mozart que la mienne,) et m’accuse d’avoir, avec mon affreux Quatuor, gâté un beau programme. Le monsieur est un ingra : jamais le Sphéroïde op. 26 du grand Johannes ne lui aurait paru si paradisiaque, s’il n’avait pas, auparavant, oui mes borborygmes.. ? ?

Mille amitiés de votre fidèlement dévoué

Philipp Jarnach

                                                                
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Anfang (?) 1917F. BusoniZürich
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Provenance
Deutschland | Berlin | Staatsbibliothek zu Berlin · Preußischer Kulturbesitz | Musikabteilung mit Mendelssohn-Archiv | Nachlass Ferruccio Busoni | N.Mus.Nachl. 30,86 |

proof Kalliope

Condition
Brief und Umschlag sind gut erhalten.
Extent
, 1 beschriebene Seite
Hands/Stamps
  • Hand des Absenders Philipp Jarnach, Brieftext in schwarzer Tinte, in lateinischer Schreibschrift
  • Hand des Archivars, der mit Bleistift die Signaturen eingetragen, eine Foliierung vorgenommen und das Briefdatum ergänzt hat
  • Hand des Archivars, der die Zuordnung innerhalb des Busoni-Nachlasses mit Rotstift vorgenommen hat
  • Bibliotheksstempel (rote Tinte)
  • Poststempel (schwarze Tinte)

Editors in charge
Christian Schaper Ullrich Scheideler
prepared by
Revision
May 9, 2022: unfinished (currently being prepared (transcription, coding))
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